mardi 25 octobre 2011

70% des clashes à la télé, c’est pour le buzz

70% des clashes à la télé, c’est pour le buzz

Selon André Jacques, directeur de “ Soleil Consult ”, spécialisée dans la communication et le langage non verbal, les clashes à la télé sont la plupart du temps une belle façon de provoquer le buzz sur le net.

Sud Presse 25 octobre 2011

70% des clashes à la télé, c’est pour le buzz

<P>Ruquier fâche souvent ses invités. En médaillon: André Jacques.<CREDIT> FR2</CREDIT> </P>

Ruquier fâche souvent ses invités.                                                            En médaillon: André Jacques. FR2
FR2 n.c.
Télévision
Coups d’éclat, bagarres dans le public, débats qui tournent aux joutes verbales agressives, invités qui quittent les plateaux avec fracas... Il y en a déjà eu quelques-uns à la télé. La différence, c’est qu’aujourd’hui, ces clashes font le buzz sur le net. Et sont, souvent, provoqués par l’invité même...
Ce n’est évidemment pas dans “ Vivement dimanche ” de Michel Drucker que l’on voit des célébrités quitter le plateau. Par contre, dans certaines autres émissions, le clash entre les invités et les animateur(s) et chroniqueur(s) sont plus que fréquents.
On l’a vu dans les années 90 dans “ Ciel mon mardi ”, présentée par Christophe Dechavanne. A l’époque, le débat sur le nazisme, la politique et le racisme avait même provoqué une bagarre dans le public. Gainsbourg, lui, faisait régulièrement son Gainsbarre à la télé, ce qui ne laissait jamais indifférent. Autres exemples? Marc-Olivier Fogiel, dans “ On ne peut pas plaire à tout le monde ” sur France 3, en a “ agacé ” plus d’un. Et aujourd’hui, c’est la bande de Ruquier avec “ On n’est pas couché ” qui irrite souvent les invités.
A quoi est-ce dû? Aux animateur(s), aux tons qu’ils utilisent, aux sujets abordés... mais pas uniquement.
Selon André Jacques, directeur de “ Soleil Consult ”, spécialisée dans la communication et le langage non verbal, les clashes à la télé sont la plupart du temps une belle façon de provoquer le buzz sur le net. “ Dans 70% des cas, c’est du marketing et de la stratégie de communication ”, explique-t-il. “ Et si vous observez la scène de près, vous verrez que c’est l’invité qui provoque lui-même son départ du plateau en incitant son interlocuteur à aborder un thème qui le fâchera. Parfois, en regardant la télé, je me dis même que c’est bien joué car les politiques ou les vedettes amènent le sujet de conversation, avec beaucoup de subtilité, sur la pente glissante. Puis, c’est le dérapage et la célébrité estime ne pouvoir accepter telle ou telle remarque. Elle le dit, se justifie et d’un coup se lève et quitte le plateau. Et elle réussit son coup car elle parvient à provoquer la surprise autour d’elle ”.
Pourquoi cette stratégie? “ Tout simplement parce qu’elle fera le buzz sur le net aussi vite. Mais attention, pour le faire, il faut avoir une légitimité ”.
Et cette légitimité, elle s’obtient de plusieurs façons. Déjà, seules les personnes ayant une certaine notoriété peuvent se permettre le clash. “ Une personne peu connue qui claque la porte d’un plateau de télé fera sourire. Tout le monde se dira -mais pour qui se prend-elle?-
Il faut également provoquer le coup d’éclat dans des circonstances précises. “La personne qui est attaquée dans sa sphère privée ou sur son professionnalisme, peut à tout moment dire -vous allez trop loin- et quitter le plateau. Elle n’aura même pas à justifier son comportement et en quelque sorte, c’est l’animateur ou le chroniqueur qui aura le mauvais rôle . Donc, la personne doit se demander jusqu’où elle peut aller et dans quelles circonstances elle peut le faire. Une fois les éléments réunis, le tour est joué. C’est de la stratégie de communication très clairement établie et préparée à l’avance ”, dit encore André Jacques, le directeur de “ Soleil Consult ”.
Ruquier fâche souvent ses invités. En médaillon: André Jacques. FR2

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